LIGUE DES NATIONS - Deux mois après le fiasco historique du Mondial, les Allemands ont engagé une évolution pour le futur de leur équipe nationale. Reste à savoir si la remise en question, dans le jeu comme en dehors, sera suffisante pour renouer rapidement avec le succès.
Ce fut, ce mercredi 29 août, une conférence de presse record. Pendant pas moins d'1h49 – soit la durée d'un match de football, arrêts de jeu et mi-temps compris –, à l'heure où l'on grignoterait habituellement, dans les travées de cette Allianz Arena de Munich, la traditionnelle saucisse blanche locale, le sélectionneur allemand Joachim Löw et le manager Oliver Bierhoff ont fait face à des journalistes avides d'explications. De mémoire de témoin, jamais, dans l'histoire de la sélection, autant de temps n'avait été consacré à cet exercice médiatique. Il faut dire que le contexte était, lui aussi, inédit, exactement deux mois après le fiasco d'un Mondial où, pour la première fois de son histoire, l'équipe nationale de la République fédérale avait été sortie avant même les matches à élimination directe.
À circonstances exceptionnelles, donc, format exceptionnel. Un monologue de 25 minutes du sélectionneur, d'abord. Vêtu d'un simple pull noir, sans son éternel expresso mais scandant toujours ses développements de longues secondes de pause, Joachim Löw est apparu, sinon affecté, du moins plus solennel qu'à l'accoutumée à l'heure de livrer publiquement – il l'avait déjà fait le 20 juillet auprès de la direction féderale – son décryptage et les enseignements tirés de l'été. Même impression, dans la foulée, pour le directeur sportif, aux côtés duquel Löw chemine, aux commandes de l'équipe nationale, depuis 14 ans. Costume noir et exposé un ton plus grave que d'ordinaire, là aussi, pour Bierhoff, confirmé certes dans ses fonctons mais sérieusement fragilisé par l'échec.
Joachim Löw et Oliver Bierhoff Getty Images
" Presque arrogant"
Dans la salle se répand la sensation que certains des problèmes ont été identifiés et analysés. D'autres moins. Une heure d'échanges avec les journalistes s'en suit, et toujours cette sensation. Une introspection a eu lieu – il a fallu quatre jours après le désastre pour qu'elle ne commence, dévoile le sélectionneur –, une prise de conscience aussi. Reste à savoir dans quelle mesure celles-ci seront suivies d'effet. Le sélectionneur a été confirmé à son poste et on prend conscience plus encore, au cours de ces deux petites heures, que la rupture avec le passé récent ne pourra pas être nette. C'est humain. Certes, Löw reconnaît "un creux absolu" avec l'élimination dès les poules. "Mea maxima culpa", lâche-t-il à propos du plan de jeu qu'il a suivi. Optimiser le football de possession et de domination, tel était, à la manière d'un Guardiola et du football espagnol pris en exemple depuis le début de la décennie, son paradigme. Son "para-dogme", pourrait-on dire, dans lequel il s'est enfermé, "presque arrogant", pensant que le perfectionner garantirait le succès, y compris à travers les matches de poule.
Sur ce plan, les avertissements nettement antérieurs au Mondial d'un Ralf Rangnick, évoquant les danger d'un fétichisme stérile de la possession de balle, n'avaient pas été entendus. Un réel changement est désormais à prévoir, même si, dans le fond, l'esthète ne s'effacera probablement jamais vraiment. Disons un rééquilibrage de la balance attaque-défense. L'exemple du Bayern, redevenu avec Niko Kovac un peu plus éruptif, sera sans doute enrichissant – Löw, d'ailleurs, n'a pas manqué d'assister en tribune à la démonstration des Bavarois à Stuttgart (3-0), le week-end dernier.
"Jogi" a même sorti la calculette : 1,19 seconde en moyenne par joueur avant de lâcher le ballon en 2010, 1,20 en 2014, 1,60 en 2018. Il va donc s'agir d'être "plus flexible, plus variable", et de réduire la prise de risque. Il faudrait aussi se montrer plus réaliste mais ce souci, qui ne date pas d'hier, ne pourra se résoudre qu'à terme : il s'agit en effet, comme l'a réclamé le sélectionneur, de mettre l'accent sur la formation des latéraux et des avant-centres. Mais un problème plus essentiel encore, de son point de vue, a retenu l'attention de l'ancien adjoint de Jürgen Klinsmann : le manque d'engagement, d'ardeur, d'enthousiasme. La nécessité de livrer bataille sans compromis. De retrouver la flamme. À cette condition, qui impacte évidemment jusqu'à l'image générale de la sélection, et donc la relation distendue avec les supporters, il voit repartir son équipe sur "de très bonnes bases".
Joachim Löw Imago
Aucune raison de ne pas lui accorder crédit sur ce plan purement sportif au regard du groupe dont il dispose, à mi-chemin entre glorieux anciens du meilleur tonneau – Neuer, Boateng, Hummels, Kroos, Müller, Reus – et jeunes au talent éclatant – Kimmich, Süle, Goretzka, Sané, Brandt, Havertz. Mais la (re)fondation repose sur un autre pilier : l'extra-sportif, qui a pêché cet été dans des proportions sous-estimées. Löw parle de retrouver l'honneur et la fierté de jouer pour l'Allemagne – "l'Erdogate", l'affaire de la photo de Mesut Özil en compagnie du président turc Erdogan, est passée par là – mais c'est ici qu'intervient surtout Oliver Bierhoff. Le manager, sur le grill, entend tisser à nouveau un lien fort avec les joueurs, y compris en période où la sélection n'est pas rassemblée, en allant les voir dans leur région d'exercice et en multipliant les échanges par message. Le buteur décisif de la finale de l'Euro 1996 veut retrouver la dimension familiale diluée.
Un bel idéal qui passe, d'une part, par la rationalisation d'un staff pléthorique – ce qui est concrètement assez simple : le nombre de physiothérapeutes, par exemple, passe de quatre à trois – mais qui devra surtout, d'autre part, surmonter la césure – parler de fracture serait exagéré – entre les "bling-bling" façon Rüdiger, Özil, Sané, Khedira et Draxler, qui se surnomment entre eux "les Kanaks", et les autres. Le très sérieux hebdomadaire "der Spiegel" a éclairé cette distorsion de l'harmonie générale, mise à mal, comme la nécessaire rigueur inhérente au haut niveau, par des comportements nonchalants voire négligents pendant la préparation et durant le tournoi. Pas sûr que, désormais, les joueurs jouissent de la liberté de faire venir en sélection leur coiffeur personnel comme ce fut le cas en Russie. Il en va, même pour ces détails symboliques, de la crédibilité de tout l'édifice.
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