COUPE DU MONDE – Si la victoire des Bleus est celle d’une équipe et d’un groupe, elle n’aurait sans doute pas été possible sans la transformation d’Antoine Griezmann, passé de buteur à distributeur. En changeant et en donnant le la, le joueur de l’Atlético Madrid a montré la voie. Il est le fer de lance des champions du monde.
Un jour, quand le souffle de l'épopée sera retombé et qu'on aura de nouveau les idées claires, après avoir été bercé par le goût de l'éternité et l'émotion contagieuse d'une nuit de juillet où tout a recommencé, vingt ans après, il sera temps de se pencher sérieusement sur le cas Grizou. Enfin, Grizi. Parce que, tant qu'à l'affubler d'un sobriquet, autant le laisser choisir le sien. Privilège qu'il a grandement mérité, vous en conviendrez. Et Antoine Griezmann, c'est Grizi qu'il préfère. Rien à voir avec un désir d'émancipation ou de proximité sonore avec un autre géant dont le surnom finissait en "ou". Mais juste une affaire de goût.
Grizi, comme Zizou ou Platoche, est appelé à entrer au Panthéon du football français. Dans quelle salle ? On attendra la fin de l'histoire pour le savoir mais, à 27 ans, sa place est déjà réservée. Possible qu'il reste à jamais derrière les deux cités plus haut et probablement devant tous les autres. On aura le temps d'en reparler et de s'écharper sur le sujet.
Reculer pour mieux servir
Derrière un héros très discret et un sourire toujours espiègle se cache l'une des plus belles histoires de l'histoire du football français. On ne parle pas du début quand, haut comme trois pommes, le jeune Antoine avait dû traverser les Pyrénées pour croire en son étoile et prouver qu'il avait les épaules pour devenir celui qu'il est aujourd'hui. On pense surtout au temps présent. Et à une mutation réussie. Celle d'un joueur qui sera passé de fer de lance et buteur impitoyable de l'Euro 2016 (six réalisations) à un rôle de distributeur, d'organisateur orienté vers les autres, ce qu'il aura été tout au long de la campagne de Russie.
Dans l'histoire du football français, on a rarement vu un footballeur de ce calibre devenir un autre et s'épanouir à ce point, jusqu'à se rendre tout aussi utile que dans son rôle premier. Si Antoine Griezmann a toujours eu ce goût du "chiant", du travail et de la sueur, comme il le prouve depuis qu'il évolue à l'Atlético Madrid avec Diego Simeone, cela n'avait jamais autant transpiré sous les ordres de Didier Deschamps.
Durant cette Coupe du monde, démarrée par un premier tour poussif et pas loin d'être inquiétant, Antoine Griezmann a rapidement su que le salut des Bleus - et le sien par la même occasion - passerait par un mouvement de balancier vers l'arrière. Reculer pour mieux sauter. Reculer pour mieux servir.
" J'ai terminé meilleur buteur de l'Euro, on a perdu"
Griezmann a eu l'intelligence de comprendre que son rôle serait d'encadrer et d'organiser la jeunesse galopante. Qu'il était plus utile autrement. Ce qu'il a admirablement résumé à quelques encablures du sprint final. "J'ai terminé meilleur buteur de l'Euro, on a perdu. Je me suis donc dit que j'allais essayer de mettre moins de buts pour voir si on gagne cette fois". La boutade a fait son effet. Et marqué les esprits.
Epaulé par les éclosions bienvenues de Paul Pogba et Raphaël Varane, le général Griezmann a dirigé la manœuvre et lancé ses troupes à l'assaut de Moscou. En lançant ses propres flèches quand il fallait (quatre buts, même avec trois penalties et une grosse boulette de l'Uruguayen Muslera en quart), en tenant l'arbalète le reste du temps.
Ce Mondial n'était pas fait pour les têtes qui dépassent. Il a souri aux collectifs qui se dépassent. L'équipe de France en est l'exemple le plus abouti. La victoire des Bleus, c'est celle d'une équipe qui a trouvé sa voie au fil des matches et celle d'un collectif. D'un sélectionneur qui a magnifié ce collectif, profitant sur le terrain du meilleur des relais sans qui, rien n'aurait été possible. Un joueur talentueux, ouvert aux autres et à leur service. Ce qu’il fait toute l’année à l’Atlético Madrid. Le portrait-robot du capitaine de route parfait pour une génération. La génération Griezmann.

Antoine Griezmann, Paul Pogba et Kylian MbappéGetty Images
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