LIGA - Le triste Clasico de mercredi (0-0) a rappelé que le fonds de jeu du Barça n’avait plus grand-chose d’alléchant malgré des résultats satisfaisants. Dix ans après la naissance de la "Pep Team", l’une des formations les plus séduisantes de l’histoire, l’héritage semble avoir totalement disparu. Explications.
Il y a parfois des coïncidences malicieuses. Comme si le calendrier prenait un plaisir certain à fêter des anniversaires au moment où il ne le faut pas. Ce 19 décembre, la plus grande équipe de l’histoire des clubs a dix ans. Plus grande car unique : seul le Barça de 2009 aura réussi un sextuplé sur une année. Le Grand Chelem parfait combiné à une identité de jeu forte mais surtout radicalement séduisante. Dix ans plus tard, après un terne Clasico (0-0), il n’en reste plus grand-chose.
Today is the 10-year anniversary of a unique achievement in football history.
— FC Barcelona (@FCBarcelona) 19 décembre 2019
It has never been done again. pic.twitter.com/qLpUkA5xOS
Sous la houlette de Pep Guardiola, héritier de Johan Cruyff et ses préceptes révolutionnaires, le Barça est devenu un monstre magnifique de jeu, une équipe qui aura durablement marqué l’histoire de son empreinte. Mais, si on utilise du passé c’est que cette version a vécu. Longtemps, les successeurs de "Pep" au Barça ont tenté de garder la même idée directrice : possession et jeu court pour perpétuer le tiki-taka. Mais limiter le jeu barcelonais à cet unique critère revient à oublier l’essentiel.
Mercredi, ce sont des manques tactiques, techniques et physiques qui ont transformé le Barça d’Ernesto Valverde, responsable mais sûrement pas l’unique, en machine à déjouer. Pas d’idées, peu d’envie et un ADN qui s’est envolé : voilà comment résumer la partition catalane au Camp Nou. Elle s’explique par de nombreux points.
Un pressing qui n’a plus rien à voir
C’est la dimension la plus sous-estimée sans doute du grand Barça de Guardiola. C’est pourtant la valeur cardinale des Blaugrana à l’époque. Un pressing haut dès la perte de balle et des récupérations en pagaille amenant des situations dangereuses presque instantanément. Quand on pense aux Xavi, Iniesta ou Busquets, on voit d’abord des formidables manieurs de ballons. Mais, à la récupération, leur sens de la coordination aura fait des merveilles.
A la création, les joueurs barcelonais étaient fatalement rapprochés pour combiner dans le fameux tiki-taka fait de redoublements de passes courtes. Dès lors, une fois le ballon perdu, il suffisait simplement aux joueurs présents dans la zone de presser ensemble pour récupérer les ballons plus facilement. C’est le génie du Barça de Guardiola : étroitement lier possession et récupération du ballon avec un bloc compact au milieu à même de faire des différences avec mais surtout sans le ballon.
Mercredi, ce fut autre chose… Privé de sa tour de contrôle, Sergio Busquets, au coup d’envoi, le Barça n’a jamais été en mesure de prendre le dessus sur un milieu madrilène travailleur et complémentaire. Surtout, sans le ballon, le Barça a subi en laissant Casemiro seul à la première relance. Erreur stratégique majeure sans grande conséquence, certes, mais terriblement symbolique du Barça de Valverde.
Une créativité qui fait défaut
Antoine Griezmann, en difficulté dans ce Clasico, n’est que le prolongement d’une longue liste. De Philippe Coutinho à André Gomes en passant par Arda Turan ou Ousmane Dembélé, ils ont été nombreux à arriver au Barça avec une étiquette flatteuse sans jamais réussir à confirmer les espoirs placés en eux. Le point commun de ces joueurs-là ? Une créativité réelle dans leurs précédentes équipes qui semble avoir disparue une fois la tunique blaugrana enfilée.
La première raison est évidente et tient aux profils des joueurs alignés, notamment au milieu de terrain. Forcément, sans Xavi et Andrés Iniesta, incomparables accélérateurs de jeu par la passe, le Barça a perdu en qualité individuelle. Mais, collectivement, aucune réponse satisfaisante n’a été trouvée. Hormis Jordi Alba, formidable créateur de mouvements dans son couloir, et dans une moindre mesure Frenkie de Jong qui a tout pour devenir incontournable, aucun Barcelonais n’a semblé être un recours créatif suffisant face au musèlement de Lionel Messi. En insistant sur la verticalité, et en confiant tout le pouvoir créatif à sa MSN, Luis Enrique avait déjà mis le doigt dans un engrenage qui n’en finit plus de se confirmer.
Frenkie de Jong (FC Barcelona) Getty Images
Je m'attendais pas à grand chose mais c'est d'une tristesse ce milieu du Barça... Ter Stegen a brisé plus de lignes que Rakitic...
— Maxi (@maxfrs) 18 décembre 2019
Une Masia moins mise en avant
L’identité. C’est la notion clé du Barça, celle sur laquelle le club catalan a construit son histoire et donc son ADN. L’identité des Blaugrana repose sur un pilier qui a tendance à être clairement négligé ces dernières années : la Masia. Formidable pourvoyeur de talents au début du millénaire (Xavi, Iniesta, Piqué, Busquets et évidemment Messi pour ne citer qu’eux), le centre de formation barcelonais n’irrigue plus autant le onze barcelonais qu’auparavant.
Mercredi, quatre membres issus de la Masia étaient pourtant titulaires au coup d’envoi : Lionel Messi, Gérard Piqué, Jordi Alba et Sergi Roberto. Paradoxalement, dans le football actuel, le nombre est élevé. Mais, hormis la Pulga, aucun n’est amené à prendre les commandes du jeu. Et cela se ressent. Car, fatalement, l’ADN du Barça passe par ses jeunes formés au club avec les mêmes préceptes de jeu, années après années. A défaut de talents individuels marqués, l’identité et le style de jeu sont au moins préservés.
De Nelson Semedo à Ousmane Dembélé en passant par Antoine Griezmann ou Arturo Vidal, le Barça a préféré aller chercher des joueurs prometteurs ou aguerris ailleurs plutôt que de prendre le risque de lancer des jeunes qui n’attendent que cela (Riqui Puig, Carles Alena ou Ansu Fati par exemple). Logique pour un club planétaire comme le FC Barcelone. Un peu moins pour une équipe qui a perdu du même coup ses racines philosophiques.
Ansu Fati lors du Clasico Getty Images
C’est le dernier point à soulever. Qui fait face à la tempête dans cette équipe barcelonaise ? Messi, encore et toujours, avec son talent hors norme. Mais le capitaine Blaugrana n’a pas forcément les atours d’un formidable meneur d’hommes qui entraîne derrière lui son équipe. Au fond, peu importe comme l’expliquait récemment José Mourinho. Tant que des leaders prennent le relais…
Jose Mourinho talking about the difference between a captain and a leader is the best video you'll watch today.
— FutbolBible (@FutbolBible) 13 décembre 2019
This is quite brilliant from the special one. 🇵🇹 pic.twitter.com/yWNFORlXMd
Mais dans cette équipe blaugrana, aucune tête ne dépasse. S’il a été excellent ce mercredi, Gérard Piqué ne dégage pas la même grinta qu’un Carles Puyol à l’époque. Les Lenglet, Semedo ou Rakitic n’ont rien à voir avec le chien affamé qu’était Dani Alves. Au fond, ce Barça manque de personnalité et dégage l’image d’un groupe lisse magnifié par un génie. Il est à l’image de son entraîneur.
Car Ernesto Valverde symbolise parfaitement ce Barça fragile. Les deux remontadas subies en Ligue des champions ont prouvé qu’il n’avait jamais trouvé le ressort mental à soulever lorsque sa troupe baisse la tête. Et s’il est encore en place, il le doit davantage à la paix du vestiaire qu’il n’a cessé de ménager plutôt qu’à ses compétences de leader.
Ernesto Valverde Getty Images
Le tableau dressé est noir. Pourtant, les résultats sont encore là : le Barça est leader de Liga, est qualifié pour les 8es de finale de C1 et reste en course dans toutes les compétitions. C’est ce que s’évertuent à mettre en avant les Catalans dans un surprenant exercice de communication qui ressemble à s’y méprendre à la méthode Coué.
Oui, le Barça est encore l’une des meilleures équipes au monde. Car Lionel Messi, par ses performance surhumaines, gomment bien des défauts. Parce que la qualité intrinsèque des joueurs catalans permet parfois, quand les astres s’alignent, de faire surgir la magie comme face à Majorque (5-0). Pourtant, quelque chose semble rompu.
Le Barça ne fait plus rêver et c’est peut-être ce qu’il pouvait arriver de pire à l’institution catalane. Le début de saison du Barça fait surgir plus de questions que de certitudes. Que se passera-t-il si, d’aventure, Messi venait à se blesser ? Griezmann est-il condamné à manger la craie côté gauche au risque de sous-exploiter ses capacités ? André ter-Stegen peut-il connaître un coup de mou qui ferait plonger le Barça derrière ? Visiblement, Valverde ne semble pas savoir quoi répondre. Et c’est bien le plus inquiétant…
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