PREMIER LEAGUE - Le choc entre Manchester United et Arsenal, dimanche (17h30), sera marqué par les absents. Paul Pogba et Mesut Özil, pour des raisons différentes, ne devraient pas être de la partie. Notre consultant Philippe Auclair revient sur la situation des deux champions du monde.
Malgré le tapage médiatique qui entoure toujours ce rendez-vous, Manchester United - Arsenal n'est plus l'affiche la plus attendue de la saison anglaise, comme ç'avait pu l'être du temps de Wenger et de Ferguson. C'est toujours un choc, mais plus dans la catégorie poids-lourds ; poids moyens, plutôt, comme leurs performances sont moyennes depuis trop longtemps.
Les voir aujourd'hui, c'est comme écouter un artiste dont les chansons entrent toujours de temps à autre dans le Top 30 - une Europa League par ci, une FA Cup par là - mais qui laisse les number ones à d'autres. Ce n'est pas leur faire injure que de dire cela. Ce n'est pas dire que ni l'une ni l'autre équipe ne sont plus capables de plaire, ou de susciter un regain d'espoir parmi leurs fans. L'Arsenal d'Arteta ne joue pas vraiment la fleur au fusil, mais n'est plus un déserteur en puissance aussitôt que l'adversaire ouvre un feu nourri. Le Man United de Solskjaer a ses moments, comme le PSG et, cette semaine, le RB Leipzig en ont fait l'expérience.
Nous sommes loin du temps où la feuille de match de leurs duels se lisait comme un Who's Who de la Premier League, certes, mais il reste suffisamment de joueurs de tout premier plan, de "stars", dans leurs effectifs pour que la confrontation conserve un peu de son glamour d'antan. Le problème est que deux de ceux ou celles-là pourraient ne pas être de la partie ce dimanche. Pour l'un, c'est une crainte ; pour l'autre, c'est une certitude.
POGBA DANS LE RANG, ÖZIL "GOMMÉ"
Paul Pogba, ex-joueur le plus cher du monde (105 millions d'euros plus primes lorsqu'il quitta la Juve pour Man United à l'été 2016), remplaçant contre le PSG en Ligue des champions, remplaçant contre Newcastle et Chelsea lors des deux dernières journées de championnat, n'est en rien assuré de figurer dans le onze de départ de Solskjaer. Excellent avec les Bleus, il est rentré dans le rang dans son club, au point que même Graeme Souness et les tabloïdes lui fichent une paix royale, ce qui n'est pas forcément bon signe. 400 minutes de temps de jeu depuis le début de la saison 2020-2021, toutes compétitions confondues, alors qu'aucune blessure ne l'a ralenti, c'est moins que McTominay (514), Bruno Fernandes (527) ou Fred (579).
Paul Pogba, avant le match de C1 entre Manchester United et Paris, qu'il a débuté sur le banc.
Crédit: Getty Images
Vous direz que c'est toujours 400 minutes de plus que Mesut Özil, qu'Arsenal ignore depuis le 7 mars, quand il avait délivré la passe décisive qui mena au but décisif des Gunners contre West Ham. Il est exact que cet assist n'était que le second - en dix-huit rencontres - d'une saison 2019-2020 catastrophique pour le plus créatif des milieux d'Arsenal. Mais depuis, c'est comme si le champion du monde de 2014 avait été "gommé" du club, pour reprendre le mot utilisé dans un article du New York Times publié il y a quelques jours.
Depuis cette dernière apparition sous le maillot rouge et blanc, Özil n'existe plus publiquement que par le biais de quelques rarissimes interviews, dont celle, qui fit beaucoup de bruit, accordée à The Athletic en août dernier, qui semblait transcrite sous la dictée de conseillers en communication, et d'interventions sur les réseaux sociaux qui, amplifiées par des milions de likes, ne sont pas pour rien dans son étrange exil de la planète Arsenal. J'y reviendrai. Dernièrement, la chose a pris un tour presque comique, Özil (ou l'un de ses conseillers) se transformant en community manager du club pour commenter les matches de ses futurs ex-coéquipiers en direct sur Twitter.
Si la mise à l'écart (encore relative, et vraisemblablement temporaire) de Paul Pogba peut être comprise en laissant de côté les déclarations provocatrices de son agent Mino Raiola, et en ne prenant que le seul jeu en ligne de compte, celle de Mesut Özil (qui est absolue) semble défier l'entendement sur ce plan. Malgré les progrès enregistrés sous la commande de Mikel Arteta, Arsenal manque cruellement de créativité dans les trente mètres adverses, comme la récente défaite contre Leicester en a apporté une nouvelle preuve.
Mesut Ozil quitte le terrain face à Newcastle, en février dernier.
Crédit: Getty Images
Certains supporters des Gunners ont avancé que le 3-4-3 adopté par Arteta est un système dans lequel il est presque impossible de trouver une place pour un joueur "de luxe" comme l'ancien du Werder. L'argument n'est pas sans mérite : Özil n'est pas de ces joueurs de devoir qui se brûleront les poumons pour couvrir un coéquipier hors de position - comme Arteta l'exige de tous ceux qu'il aligne sur le terrain -, encore qu'il ne soit pas aussi paresseux qu'on a bien voulu le dire.
Mais de là à ne pas inclure son nom dans la liste des joueurs 'qualifiés' pour prendre part à l'Europa League ou à la Premier League, il y a un monde. Un monde dont Ozil ne fait plus partie, tandis que Pogba, lui, fait juste un séjour en salle d'attente. C'est d'autant plus étrange que le départ d'Unai Emery avait coincidé avec un retour en grâce quasi-immédiat de l'Allemand, titularisé dix-sept fois sur dix-huit en championnat d'Angleterre entre novembre 2019 et mars 2020, au poste de numéro 10, dans un 4-2-3-1 dont l'abandon ne peut raisonnablement justifier qu'il soit aujourd'hui un paria, et le demeurera sans doute jusqu'à la fin de son contrat avec AFC, le 30 juin prochain.
QUELLE ISSUE DANS LA "DRÔLE DE GUERRE" ENTRE ÖZIL ET ARSENAL ?
A moins qu'un autre club (et pourquoi pas un club turc ?) ne décide de parier sur le laissé-pour-compte le plus coûteux de l'histoire du football mondial, qui continue d'émarger à 400 000£ par semaine. Après tout, si l'on suit la lettre des réglementations de la FIFA, Özil aurait le droit d'arguer qu'Arsenal l'empêche d'exercer sa profession, et d'exiger qu'on casse son contrat. Il pourrait même rejoindre un autre club de son propre chef en janvier, avec ou sans l'accord de son employeur actuel, précisément parce qu'il ne l'emploie plus, et aller plaider sa cause au TAS. D'autres l'ont fait avant lui.
Cela n'est hélas pas l'issue la plus probable. Les deux camps ne donnent aucune indication de vouloir conclure un armistice dans cette drôle de guerre. Mais pourquoi donc ? La thèse présentée par le New York Times (et suggérée par le joueur et son entourage), est qu'Arsenal a ostracisé son meneur de jeu parce qu'Arsenal entendait protéger ses intérêts commerciaux dans l'un de ses marchés les plus importants : la Chine, cette Chine que Özil n'avait pas ménagée dans ses tweets et ses posts, condamnant la persécution - que beaucoup assimilent à un génocide culturel - de la minorité musulmane Uighur par le régime du président Xi Jinping.
La prise de position d'Özil - c'était en décembre 2019 - eut des conséquences immédiates sur son club. Dans un premier temps, les deux diffuseurs de la PL en Chine, PPV et PP Sports, refusèrent tout d'abord - on peut s'imaginer sous la pression de qui - de retransmettre les matches d'Arsenal, tout comme la chaîne publique CCTV ; et lorsque ce boycott cessa, le commentateur PP Sports prit grand soin de ne pas mentionner le nom d'Özil à l'antenne. Ce n'était pas seulement gênant pour le club londonien, c'était dangereux.
Même si le club ne brilla pas par son courage dans l'affaire, on ne doit pas faire d'Ozil un martyr de la cause Uighur pour autant : il joua quatorze matches pour Arsenal après la publication de son premier post sur Instagram. C'est plutôt une conjonction de facteurs qui fit de lui un indésirable. Il refusa qu'on se serve de la pandémie pour justifier la baisse de salaire de 12,5% "proposée" par le club à ses joueurs, demandant qu'on lui montre que cette baisse servirait vraiment à maintenir le club à flot. Il n'avait pas nécessairement tort. Il proposa de payer le salaire de la fameuse mascotte du joueur, Gunnersaurus, lorsque celle-ci fut mise à pied par la direction. Ce n'était pas nécessairement le geste le mieux choisi s'il entendait vraiment trouver un terrain d'entente avec ses employeurs.
Dans ce contexte, dire "les torts sont partagés" n'aurait pas plus de sens que d'accabler exclusivement l'une ou l'autre partie ; ce serait adopter un objectivisme de circonstance, avec ou sans grand 'Ö', qui ne nous dirait rien de la nature de ce conflit bizarre qui n'a fait que des victimes.
Pour Paul Pogba, au moins, il est un avenir, peut-être dès ce dimanche. Pour Mesut Özil, 32 ans, s'il en est un, ce sera ailleurs.
Özil ne devrait pas rejouer d'ici la fin de son contrat en juin prochain.
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